Simon Clavière-Schiele, diplômé des Beaux-Arts de Naples en 2001, est initié à la technique du carborundum, une technique de gravure contemporaine inventée par Henri Goetz, et qu’il transmet à son tour à des artistes érythréens à Asmara. À la faveur du succès de l’exposition de ces derniers, il rejoint le service culturel et de coopération de l’ambassade de France en Érythrée. Son intérêt pour la politique revient régulièrement dans son travail de création ; il le pousse également à travailler comme consultant pour deux campagnes présidentielles, en développant des outils d’intelligence collective innovants.
Il séjourne régulièrement en Italie : à Naples, où il est notamment invité à travailler dans le quartier de Scampia par le groupe Cosang et à exposer à l’occasion du centenaire de l’Institut français de Naples en 2019 ; mais aussi à Gênes, où il vit depuis 2011. Son travail de peintre y est consacré en 2016 par une première exposition personnelle dans un musée de stature internationale, le Palazzo Bianco, et au terme de laquelle un de ses travaux rejoint la collection. Après des expositions à Xian, Shanghai, Oulan-Bator puis à Paris, Milan, Venise et Naples, sa dernière s’est tenue début août 2020 au Palazzo Lomellino de Gênes.
Son travail est aujourd’hui principalement concentré autour de la peinture et de l’impression sur soie, tissu qu’il utilise sous forme de grandes bannières qu’il charge de symboles et de récits, développant une iconographie colorée alliant un travail de recherche à une technique ornementale typique de l’univers textile. Il exploite la soie pour sa délicatesse, son éclat mais aussi pour son statut symbolique de matière première dont le commerce millénaire a préfiguré la mondialisation.