Fenêtre sur Gênes. Un pont, un port, une quarantaine

Alors que l’Italie est le premier pays à se confiner, après l’apparition du coronavirus en Europe, Simon Clavière-Schiele, un artiste français installé à Gênes, raconte comment la plus vieille des grandes villes du continent vit la crise. Du début du confinement à l’inauguration du nouveau viaduc qui traverse la ville – deux ans après son effondrement –, il livre ainsi, depuis le quartier populaire du Carmine, douze chroniques relatant le quotidien des Italiens qui oscillent entre peur et espoir. Et dresse, en creux, le portrait de son pays d’adoption.

L’auteur

Simon Clavière-Schiele, diplômé des Beaux-Arts de Naples en 2001, est initié à la technique du carborundum, une technique de gravure contemporaine inventée par Henri Goetz, et qu’il transmet à son tour à des artistes érythréens à Asmara. À la faveur du succès de l’exposition de ces derniers, il rejoint le service culturel et de coopération de l’ambassade de France en Érythrée. Son intérêt pour la politique revient régulièrement dans son travail de création ; il le pousse également à travailler comme consultant pour deux campagnes présidentielles, en développant des outils d’intelligence collective innovants.

Il séjourne régulièrement en Italie : à Naples, où il est notamment invité à travailler dans le quartier de Scampia par le groupe Cosang et à exposer à l’occasion du centenaire de l’Institut français de Naples en 2019 ; mais aussi à Gênes, où il vit depuis 2011. Son travail de peintre y est consacré en 2016 par une première exposition personnelle dans un musée de stature internationale, le Palazzo Bianco, et au terme de laquelle un de ses travaux rejoint la collection. Après des expositions à Xian, Shanghai, Oulan-Bator puis à Paris, Milan, Venise et Naples, sa dernière s’est tenue début août 2020 au Palazzo Lomellino de Gênes.

Son travail est aujourd’hui principalement concentré autour de la peinture et de l’impression sur soie, tissu qu’il utilise sous forme de grandes bannières qu’il charge de symboles et de récits, développant une iconographie colorée alliant un travail de recherche à une technique ornementale typique de l’univers textile. Il exploite la soie pour sa délicatesse, son éclat mais aussi pour son statut symbolique de matière première dont le commerce millénaire a préfiguré la mondialisation.

Table des matières

– Dans l’attente (21 mars 2020)

Une ville paralysée (29 mars 2020)

Destruction et réinvention (5 avril 2020)

Économie ligure et pyramide des âges (12 avril 2020)

Des effets du port du masque (19 avril 2020)

Une fête nationale pas comme les autres (26 avril 2020)

Un nouveau pont, une nouvelle économie ? (3 mai 2020)

– Un déconfinement dans l’incertitude (10 mai 2020)

Allegro ma non troppo (1er juin 2020)

– Faut-il déboulonner Colomb ? (14 juin 2020)

Drogue, mafia et santé (6 juillet 2020)

Et le pont fut reconstruit (17 août 2020)

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