Face à l’Anthropocène, quels outils mobiliser pour que l’entreprise prenne mieux en considération les intérêts de la nature ? Les innovations mises en place par certaines entreprises permettront-elles de les réconcilier avec la nature et de réinventer leur gouvernance ? Un débat réunit des spécialistes du sujet issus du monde entrepreneurial, syndical, académique et politique, à l’occasion de la parution du livre de Frantz Gault, cofondateur de Ultra Laborans, intitulé Le travail de la nature : collaborer autrement avec le vivant (Quanto – EPFL Press).
Les sociétés modernes ne manquent pas d’outils pour concilier les intérêts des entreprises avec ceux des humains : droit du travail, dialogue social, gouvernance coopérative… Mais qu’en est-il avec les non-humains ? Face à l’Anthropocène, quels outils mobiliser pour que l’entreprise prenne mieux en considération les intérêts de la nature ? Pour l’instant, cette question reste un impensé juridique.
Plusieurs entreprises ont choisi de prendre les devants. Ici, la nature est devenue actionnaire d’une société. Là, elle dispose désormais d’un représentant au comité de direction. Ailleurs, on suggère encore de salarier les non-humains, ou de constituer certaines entités naturelles en sociétés commerciales.
Ces innovations permettront-elles de réconcilier entreprise et nature ? Seule certitude : elles invitent à dépasser l’horizon de la RSE et de la société à mission, ainsi qu’à réinventer la gouvernance d’entreprise.
Un débat réunit :
- Céline Faivre, directrice de mission chez Sémaphores, Conseil national des achats, ancienne DGA de la Bretagne,
- Francis Feytout, conseiller municipal délégué pour le respect du vivant à la mairie de Bordeaux,
- Fabien Guimbretière, secrétaire national de la CFDT,
- Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture, Inra
- Ingrid Kandelman, lead des programmes de la convention des entreprises pour le climat
- Victor Lachenait, cofondateur de Place publique et candidat sur la liste Réveiller l’Europe
- Justine Loizeau, docteure en sciences de gestion, membre de la Coop des communs,
- Vincent Truyens, fondateur de Corporate ReGeneration,
- Marine Yzguierdo, avocate, membre du conseil d’administration de Notre Affaire à tous.
Il est co-animé par Jérôme Giusti, codirecteur de l’Observatoire Justice et sécurité de la Fondation, et Frantz Gault, cofondateur de Ultra Laborans.