Repenser l’entreprise comme un dispositif de création collective est indispensable au moment où, à travers la RSE, elle est investie de nouvelles responsabilités sociales et environnementales et que les attentes et exigences des citoyens-consommateurs à son égard sont croissantes. L’Observatoire du dialogue social en a discuté autour de Louis Schweitzer, Armand Hatchuel, Blanche Segrestin et Pierre Victoria.
Concevoir l’entreprise comme la propriété des actionnaires est juridiquement faux et politiquement dangereux. Ce dogme a prospéré depuis la fin des années 1980 sous le triple impact de la libéralisation des marchés financiers, de la révolution technologique et de la mondialisation. Elle a conduit à une financiarisation de l’entreprise, une individualisation de l’évaluation des salariés, à leur démotivation et à la perte de référence à l’intérêt collectif. Il est donc indispensable de repenser la propriété de l’entreprise.
L’Observatoire du dialogue social de la Fondation Jean-Jaurès a organisé un débat autour de :
- Armand Hatchuel, professeur à Mines Paris Tech, PSL,
- Louis Schweitzer, commissaire à l’industrialisation, vice-président de Veolia, ancien président-directeur général de Renault,
- Blanche Segrestin, professeur à Mines Paris Tech, PSL.
La rencontre était animée par Pierre Victoria, membre de l’Observatoire du dialogue social de la Fondation Jean-Jaurès.