Les grandes surfaces des périphéries se sont développées aux dépens des commerces de centres-villes : le constat est partagé, mais quelles sont les solutions pour renverser la tendance ? Quel rôle pour les acteurs locaux ? Pour l’État ? Un débat s’est tenu le 22 janvier sur ces problématiques.
« Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés. Calais, Agen, Landerneau, Avignon, Lunéville… La crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l’intérieur » : le journaliste Oliver Razemon, dans son livre Comment la France a tué ses villes, dénonce le développement « mortifère » des commerces de périphéries pour les commerces de centres-villes.
Après avoir présenté cet essai lors d’un débat organisé en septembre dernier, en compagnie de Jean Dionis du Séjour, maire d’Agen, la Fondation se propose de revenir une nouvelle fois sur cette problématique en centrant cette fois-ci la discussion sur les solutions à apporter à ces territoires. Quel peut être le rôle des acteurs locaux, élus et entrepreneurs, dans le développement économique de leurs territoires ? Sont-ils seuls responsables de la situation actuelle ? Quel doit être le rôle de l’État ? Plus largement, les dynamiques à l’œuvre sont-elles vraiment irréversibles ?
Le débat a réuni :
- Martial Bourquin, sénateur du Doubs,
- Michel-François Delannoy, coordinateur du dispositif « Centres-villes de demain » pour la Caisse des dépôts,
- Pascal Madry, directeur de l’Institut pour la ville et le commerce,
et était animé par David Djaïz, enseignant à Sciences Po, directeur du cycle sur les petites et moyennes villes de France pour la Fondation Jean-Jaurès.