Un groupe de travail s’est constitué au printemps 2003 au sein de la Fondation autour d’une idée simple : ses membres voulaient s’opposer au militarisme, à l’unilatéralisme affiché et provocateur de l’administration Bush qui risquait, de proche en proche de vider de leur contenu et de saper les institutions multilatérales héritées de 1945.
En même temps, ils étaient conscients des lacunes ou des faiblesses de ces mêmes institutions. Ils ont donc pensé qu’il fallait opposer à l’actuelle politique américaine plus que de l’indignation, plus que la simple référence aux traités multilatéraux existants : un projet de rénovation des Nations Unies au sens large pour redonner à celles-ci et à tout le système multilatéral, une représentativité, une légitimité et une efficacité réelles, qui rendent très difficile à une puissance, même dominante, de les utiliser à son seul profit comme de les ignorer ou de les contourner.
Opposer à l’unilatéralisme de Bush un multilatéralisme crédible et efficace, tel est le point de départ.
Groupe de travail constitué de : Hubert Védrine, Henri Nallet, Pascal Boniface, Laurence Boone, Maurice Braud, Pierre Buhler, Laurent Cohen, Brigitte Douay, Geneviève Dourthe, Edmond Espanel, Carlos Ferrari-Lopez, Jennie Jelle, Patrick Lefas, Béatrice Marre, Jean Musitelli, Jean Pisani-Ferry, Julien Reynaud, Alain Richard, Denis Tersen, Sébastien Turcat, Henri Weber.