La Fondation a proposé une rencontre qui est revenue, dans une dimension historique, cinquante ans après l’année 1969, sur les recompositions qui ont changé le visage de la France contemporaine et fait sentir leurs effets jusqu’à un nouveau cycle dans lequel nous entrons – non sans soubresauts – depuis les années 2010.
Introduction
Émeric Bréhier, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation Jean-Jaurès
Table-ronde : un système partisan en recomposition
Présidence : Fabien Conord, professeur des universités, université Clermont-Auvergne
- Gilles Richard, université Rennes 2 : Pluralité des droites
- Christophe Batardy, CNRS : Le Parti communiste
- Anne-Laure Ollivier, lycée Camille Guérin (Poitiers) : Une gauche socialiste éclatée
- Pierre-Emmanuel Guigo, université Paris Est Créteil : Michel Rocard, un jeune espoir pour la gauche ?
Table-ronde : politique et société : le tournant « des années 1969 »
Présidence : Danielle Tartakowsky, professeure des universités émérite, université Paris 8
- Xavier Vigna, université Paris Nanterre : Le monde ouvrier entre recompositions et contestations
- Christine Bard, université d’Angers : L’émancipation sexuelle
- Renaud Bécot, Laboratoire de recherches historiques Rhône-Alpes : Mouvements sociaux et environnement
Moins d’un an après les événements de Mai 1968, le général de Gaulle est battu au référendum qu’il propose aux Français. Il démissionne et, à l’élection présidentielle qui s’ensuit, rien n’est prêt pour une gauche morcelée entre le tandem Defferre-Mendès France, Michel Rocard, Jacques Duclos et Alain Krivine et la droite antigaulliste face à Georges Pompidou qui prépare sa candidature depuis l’année précédente. Les organisations partisanes ou les clubs sont encore plus nombreux que les candidats. Cette année mouvementée est pourtant décisive, notamment pour le Parti socialiste qui se « refonde » aux congrès d’Alfortville (mai 1969) et d’Issy-les- Moulineaux (juillet 1969), premières étapes de la recomposition des années 1970. Parallèlement, la société française subit de profonds changements dont 1968 était déjà partiellement l’expression : arrivée à l’âge adulte des baby-boomers, émergence de nouvelles thématiques dans l’agenda politique (le féminisme notamment), transformation des pratiques en vigueur dans le mouvement social…