Critiquée par la droite pour sa supposée faillite et par la gauche pour son incapacité à réduire les inégalités sociales, l’école est au cœur de débats partisans. La question de la mixité sociale et scolaire comme réponse potentielle aux problèmes actuels de l’école incarne, par les réactions virulentes qu’elle suscite, l’opposition de deux visions qui semblent irréconciliables. Pourtant, une école du « nous » qui met au cœur l’apprentissage et l’expérience épanouie de l’altérité peut contribuer à fabriquer un nouveau consensus national, apaisé et constructif, autour d’une école de la République pour toutes et tous. Cette ambition est à la fois indispensable, efficace et réalisable.
Table des matières
Introduction
L’école du nous est indispensable
Parce que la société se délite et que l’école n’y échappe pas : il y a urgence à agir et à agir fortement !
Parce que cela accélère le développement des compétences psychosociales des élèves
Parce que nous avons besoin de partager un langage commun pour mieux nous comprendre
Parce que l’intelligence artificielle ne sait pas (encore) remplacer l’intelligence relationnelle
Parce que c’est ce que souhaite la communauté éducative
L’école du nous est efficace
Cela s’explique scientifiquement
Parce que les effets sont bénéfiques pour tous les élèves
Parce qu’un pays qui fait progresser individuellement un maximum d’enfants augmente sa performance collective
Parce que cela fait « boule de neige » et impacte positivement toute la société
L’école du nous est réalisable
L’école du nous existe déjà
Les dix conditions de réussite
7 propositions pour amplifier l’école du nous
Amplifier l’école du nous
Agir par le cœur et les émotions : reconnaître et faire connaître les bienfaits de l’altérité
Agir par la main : démontrer et changer d’échelle
Agir par la tête : mobiliser la raison et les décideurs
Conclusion : et si nous ?
Les auteurs
Cathy Racon-Bouzon a été députée de 2017 à 2022, vice-présidente de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation à l’Assemblée nationale. Experte associée de la Fabrique du Nous, elle est l’autrice d’un projet de loi sur les alliances innovantes au service de l’intérêt général.
Tarik Ghezali est cofondateur de la Fabrique du Nous, fabrique d’idées et de projets pour une société plus fraternelle. Expert en innovation sociale, il développe depuis plus de quinze ans des projets au service du bien commun, notamment dans le champ de l’éducation et du lien social.
