En Europe, il est fréquent d’associer les socialistes à la puissance de l’État. Ce stéréotype d’une gauche « malade de l’État », s’il est commode, est pourtant historiquement faux, et c’est ce que démontrent les auteurs de cet essai. Proposant une mise en perspective du rapport des socialistes européens à la puissance publique dans la longue durée, ils retracent les grands moments d’une relation complexe et ambiguë, de la critique de l’État bourgeois avant 1914 à la montée des influences néolibérales depuis les années 1980. Une réflexion d’autant plus pertinente que la pandémie de Covid-19 semble annoncer le retour du Welfare State. Profondément divisés sur la question de l’État, les socialistes saisiront-ils cette opportunité ?
Table des matières
Introduction
Le socialisme n’est pas un étatisme
Mettre la relation parti/État au cœur d’une histoire politique transnationale et comparée
Une approche historienne des rapports entre socialistes et État
Cinq temps d’une relation complexe
Les auteurs
Mathieu Fulla est agrégé et docteur en histoire, membre permanent du Centre d’histoire de Sciences Po, où il enseigne.
Marc Lazar est professeur des universités en histoire et sociologie politique à Sciences Po Paris, directeur du Centre d’histoire de Sciences Po.
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