Il y a quelques mois encore, le retour des conservateurs au pouvoir à l’occasion des élections générales qui auront lieu le 6 mai 2010 ne faisait de doute pour personne au Royaume-Uni. Les travaillistes au pouvoir depuis 1997 étaient épuisés et le Premier ministre Gordon Brown au plus bas dans les enquêtes de popularité.
Les observateurs les plus sérieux annonçaient même « La fin du parti », révélant notamment les insuffisances, les tergiversations et le mauvais caractère du successeur de Tony Blair. A Downing Street, chacun préparait ses cartons et pensait à la suite. La question la plus courante était : « Que vas-tu faire après ? ». Aujourd’hui, même si à quelques jours du scrutin rien n’est encore joué, Gordon Brown semble bien parti pour rester Premier ministre. Si c’est le cas, il n’aura pas pour autant les mains libres car les conditions de son éventuelle « victoire » seront non seulement inédites mais potentiellement lourdes de dangers pour lui à court terme.