Après des années de soupçons, le rapport Mueller publié en avril 2019 a finalement permis d’établir avec certitude que « le gouvernement russe a interféré dans l’élection présidentielle de 2016 de façon généralisée et systématique ». Comment cette opération d’ingérence a-t-elle été menée ? Quel rôle ont joué les réseaux sociaux et les médias traditionnels à l’ère de l’information en continu ?
En décortiquant les différents volets de l’opération, Roman Bornstein met en lumière l’impréparation des acteurs du jeu démocratique occidental face aux possibilités de manipulation offertes par la désintermédiation de la vie politique. Une étude éclairante pour comprendre des mécanismes de l’ingérence étrangère dans les scrutins occidentaux – alors que ces tentatives ne se limiteront pas à cette unique élection américaine et aux seuls services russes – et nécessaire pour espérer en prévenir les effets et préserver la légitimité de nos gouvernements.
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
QUE VOULAIT POUTINE ?
L’INFILTRATION DES INFRASTRUCTURES ÉLECTORALES
LE PIRATAGE DES MAILS DE L’ADVERSAIRE
LA MANIPULATION DES RÉSEAUX SOCIAUX
L’Internet Research Agency
La construction d’une audience
« The translator project »
Élargir les fractures américaines
Les bons comptes font les faux amis
L’usurpation d’identité politique
La pénétration des cercles d’influence américains
Le mirage du militantisme 2.0
Un écosystème déceptif à 360°
Des écrans à la rue
La publicité ciblée au service de la manipulation
Comment rendre un pays ingouvernable
Incapaciter la future présidence Clinton
Faire gagner Donald Trump
Encourager l’abstention pour affaiblir Clinton
CONCLUSION