Le 27 mai 1968, le rassemblement au Stade Charléty à Paris fait espérer à nombre de Français une issue politique aux mouvements sociaux et étudiants qui se sont étendus dans tout le pays, alors que le pouvoir central semble vacant. Ce jour-là, Pierre Mendès France, certes silencieux, est très présent. Cinquante ans après, une rencontre proposée par l’Institut Pierre Mendès France et la Fondation Jean-Jaurès évoque cette période et revient sur la place occupée par Pierre Mendès France.
Comment Pierre Mendès France a-t-il compris les mouvements et les enjeux de 1968 ? Quelle a été son appréciation politique de cette période ? Quelles sont pour lui les conséquences de son échec aux élections législatives à Grenoble en juin 1968 et de l’élection présidentielle de 1969 ? Au-delà, quels sont les enseignements qu’il en retient pour la recomposition de la gauche socialiste qui aboutit à la victoire de François Mitterrand en 1981 ?
Historiens, journalistes et témoins sont revenus sur ces questions au cours de deux tables-rondes.
Première table ronde. Pierre Mendès France en 1968
Introduite et présidée par Alain Chatriot, professeur des universités, Sciences Po
Avec :
- Anne-Laure Ollivier, professeure en classes préparatoires littéraires au lycée Camille Guérin (Poitiers) : Pierre Mendès France, François Mitterrand et la FGDS
- Gilles Richard, professeur des universités, université Rennes 2 : Pierre Mendès France, Pompidou, les droites
© Photo Elie Kagan /La contemporaine
Deuxième table ronde. Pierre Mendès France et la recomposition de la gauche après 1968
Animée par Emmanuel Laurentin, producteur à France Culture, administrateur de l’Institut Pierre Mendès France
Avec :
- Robert Chapuis, ancien ministre, membre du Bureau national du PSU en 1968 : Pierre Mendès France au PSU et au-delà
- Vincent Duclert, chercheur au CESPRA (EHESS), professeur des universités associé à Sciences Po : Le soutien de Pierre Mendès France à la gauche socialiste jusqu’en 1981
- François Stasse, conseiller d’État : Pierre Mendès France, une vision du monde
© Photo Elie Kagan /La contemporaine