La Fondation recueille les témoignages de celles et ceux qui furent les principaux acteurs de l’histoire du Parti socialiste, les réunissant sous un titre emprunté à Pierre Mauroy, « Héritiers de l’avenir ». Cette collection constitue une source précieuse de compréhension des enjeux et des débats qui ont traversé la gauche depuis cinquante ans. Retrouvez l’entretien avec Jean-Paul Planchou, ancien député, ancien maire de Chelles, ancien vice-président de la région Île-de-France, interrogé par Émeric Bréhier, ancien député, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation Jean-Jaurès.
Jean-Paul Planchou adhère au Parti socialiste en 1972, après le congrès de l’unité d’Épinay un an auparavant, dans le sillage de Pierre Joxe. Membre actif du courant de Jean-Pierre Chevènement dès 1973, le CERES, il revient sur l’importance et la particularité des courants, constitutifs du Parti socialiste des années 1970. Les années 1970 sont aussi marquées pour lui par les sections d’entreprise, près d’un tiers des militants de Paris alors en faisait partie. Il devient premier fédéral de la Fédération socialiste de Paris. Il retrace dans cet entretien sur son parcours, et analyse le débat européen au sein du PS dans les années 1980 et 1990, débat qui a entraîné sa rupture avec le courant de Jean-Pierre Chevènement. Il s’implante en Seine-et-Marne en 1988, et devient ultérieurement maire de Chelles et conseiller régional. Il revient longuement sur la gauche et la décentralisation dans la dernière partie de cet entretien.