Le directeur de la Fondation Jean-Jaurès, Gilles Finchelstein, conclut les travaux du colloque « 2017, une révolution de velours ? » qui se tient les 6 et 7 septembre 2017 en partenariat avec Ipsos, le Cevipof et Le Monde.
Extrait :
(…) Depuis le début de cette année, depuis le second tour de l’élection présidentielle davantage encore, depuis le début de ce colloque, beaucoup d’entre vous se sont enquis de la position de la Fondation Jean-Jaurès dans le nouveau paysage politique dessiné par la séquence électorale que nous avons analysée.
Cette position est simple – et elle a été discutée, débattue par le Conseil d’administration sous la présidence d’Henri Nallet. Elle tient à la formule suivante, pour aller à l’essentiel : la Fondation Jean-Jaurès est indépendante, européenne et sociale-démocrate.
Elle est indépendante parce que nous ne nous situons pas par rapport à un parti ou un homme mais par rapport à des valeurs et des idées. C’était vrai hier, depuis la création de la Fondation, ça l’est tout autant aujourd’hui. Nous avons la conviction que notre premier capital, c’est notre liberté et cette liberté-là est inaliénable.
La Fondation Jean-Jaurès est européenne. Là se trouvent nos partenaires naturels. Là réside notre engagement structurant : dans la conviction, à l’heure de la mondialisation et de la numérisation, que si l’orientation de l’Union européenne évidemment peut et doit être débattue il n’y a d’avenir ni pour la France ni pour la gauche en dehors de l’Union européenne.
La Fondation Jean-Jaurès se définit enfin comme sociale-démocrate. Le mot, on le sait, n’est pas le plus couramment employé dans l’histoire de la gauche française, mais il a aujourd’hui, dans le contexte politique actuel, l’immense mérite de nous situer dans une histoire et dans une géographie, de dire un attachement au réel, au réformisme, au compromis, de rappeler la priorité de ces deux combats – pour la démocratie et pour l’égalité – qui demeurent d’une criante actualité.
Ainsi caractérisée – indépendante, européenne, sociale-démocrate –, nous sommes armés pour fixer naturellement nos priorités :
- à court terme, influencer ou essayer d’influencer par nos analyses et nos propositions les politiques publiques ;
- à moyen terme, contribuer à repenser en profondeur, à l’échelle internationale, européenne et nationale, la social-démocratie qui en a bien besoin.
La tâche est immense. Nul ne peut être assuré du succès. Mais nous sommes nombreux à considérer que cela justifie notre engagement. (…)
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