Un regard paradoxal sur la construction européenne

Quel est l’effet de la crise sur les opinions publiques européennes ? Quel est le niveau de défiance envers les institutions ? Les citoyens pensent-ils encore que « l’union fait la force » ? Cette enquête a pris simultanément le pouls des opinions publiques de six pays européens.

Hormis l’Allemagne, la majorité des pays européens interrogés souhaite conserver l’euro. La volonté de sortir de l’Union européenne reste minoritaire mais elle est à son plus haut niveau depuis le début de la crise. L’attachement à l’euro a été paradoxalement le plus fort à l’apogée de la crise. Le retour à la monnaie nationale est souhaité par les femmes, les CSP les plus modestes, les sympathisants du FN et du Front de gauche, et les actifs. Les seniors sont en revanche les plus hostiles à une sortie de l’euro.
Cette enquête montre ainsi combien la crise économique a fragilisé l’attachement à l’euro et accentué le sentiment de défiance des citoyens européens à l’égard de l’Union européenne.

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