Solidarité, démocratie et droits de l’homme en Méditerranée

Alors que l’Union pour la Méditerranée semble prendre la route d’une bonne idée gâchée par de nombreuses maladresses et ambiguïtés, Alain Chenal fait un état des lieux du monde méditerranéen et propose des pistes en faveur de la solidarité politique sans éviter la question de droits humains et de démocratie, bien absents des arrangements actuels.

Après un premier ajournement, l’Union pour la Méditerranée avait prévu de réunir un sommet à Barcelone le 21 novembre 2010, dans la foulée du sommet de l’OTAN à Lisbonne. Il est reporté sine die… Lancée à grand fracas à Paris en juillet 2008, issue de l’Union de la Méditerranée préconisée par Nicolas Sarkozy au cours de sa campagne présidentielle, présentée alors comme un événement historique majeur, l’Union pour la Méditerranée, revue et corrigée par Angela Merkel, est devenue depuis lors fantomatique.
Les postulats sur lesquels cette entreprise s’est fondée, et notamment l’idée de croire que l’on pourrait « contourner » les conflits de la région, s’avèrent autant d’illusions. S’y sont ajoutées de nombreuses maladresses et ambiguïtés. Serait-ce donc la fin d’une bonne idée gâchée?
L’échec de l’UPM ne condamne ni l’idée de politique méditerranéenne, ni la nécessité impérieuse d’en mener une, bien au contraire. Mais il impose de reprendre la réflexion sans éviter la question de droits humains et de démocratie bien absents des arrangements actuels.

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