L’Observatoire du dialogue social de la Fondation publie sa dernière lettre d’actualité. Élections législatives, fonction publique, assurance chômage, pacte de vie au travail : tous les sujets qui font l’actualité du dialogue social et du travail syndical y sont abordés.
La décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale suite à la victoire du Rassemblement national aux élections européennes ouvre une situation incertaine et dangereuse. Les dossiers centraux du dialogue social (accord interprofessionnel, réforme de l’assurance chômage, réforme de la fonction publique…) sont momentanément interrompus.
Nous publions les analyses, les critiques des négociateurs de ces dossiers. Globalement, les organisations syndicales contestaient la réforme de l’assurance chômage et indiquaient leur inquiétude quant à la loyauté vis-à-vis du dialogue social.
Un manque de dialogue et des réformes brutales créent une situation de rupture et de conflits que l’on peut retrouver dans les votes politiques, mais ensuite ? Le Rassemblement national n’est pas, vis-à-vis du dialogue social et de la démocratie en général, un parti comme les autres.
L’étude que nous avons éditée en mars 2022 intitulée L’extrême droite européenne contre les travailleurs : le dialogue social menacé avec des syndicalistes italiens, allemands et suédois rappelle quelques fondamentaux.
La préférence nationale, axe central des propositions politiques du Rassemblement national, est aux antipodes des valeurs de solidarité et de fraternité qui guide le syndicalisme. S’agissant des syndicats eux-mêmes, cette formation politique compte remettre en cause les règles de représentativité ainsi que les bases de fonctionnement du syndicalisme interprofessionnel.
Il ne s’agit pas d’un discours sectaire, mais d’une analyse objective. Pour dialoguer, il faut respecter les acteurs, notamment les syndicalistes. Les multiples déclarations des responsables du Rassemblement national hostiles aux syndicats nous indiquent qu’il y a danger.
Le premier courage, c’est de le dire et de réfléchir à tout ce qui peut permettre de préserver les organisations syndicales et leur indépendance. C’est le chemin pris par les déclarations intersyndicales, nombreuses depuis le 9 juin dernier.
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