L’antre mythique du Red Star fête ses 110 ans ! Un siècle d’engagement, de coups d’éclats et de coups de sang… Venue assister à un match du Red Star, la ministre des Sports Roxana Maracineanu en a fait, le 13 décembre, l’amère expérience. Chahutée par un groupe de supporters, elle a été contrainte de quitter Bauer aux cris de « Macron démission » et « Tout le monde déteste la ministre ». Un incident regrettable, largement éloigné de la ligne d’ouverture défendue par la direction du club, mais une étape de plus dans la vie tumultueuse et très politique d’un stade à la sociologie complexe. L’occasion d’un détour historique et d’un point global sur son présent et son avenir.
Saint-Ouen, à deux pas des Puces bohèmes et des antiquités bourgeoises du marché Paul Bert Serpette. Dans cet ancien bastion historique de la banlieue rouge, un petit club de football résiste, tant bien que mal, aux coups de boutoir du foot business. Si, contrairement à l’idée reçue, son appellation « Red Star » ne doit rien à au folklore communiste, il se pourrait néanmoins que la formation audanienne témoigne d’une indéniable fibre sociale, ne serait-ce que par les affinités politiques de ses supporters et le projet de son charismatique président, Patrice Haddad. À n’en pas douter, le Red Star constitue en 2019 une survivance. Comme une curiosité charmante, esthétisée, alternative et un brin surannée dans un univers sportif largement standardisé. Saison après saison, seule contre tous ou presque, l’Étoile rouge s’échine. À grands coups de communication rodée et de système D, elle impose son projet humaniste, mettant l’accent sur la formation de citoyens-joueurs avec son « Lab » plutôt que sur des pépites monnayées à prix d’or sur le marché des transferts. Il y a là comme un contre-modèle, peut-être même les contours esquissés d’un football qui joue résolument sur son couloir gauche. « On peut assimiler le club à l’image du village d’irréductibles Gaulois des aventures d’Astérix. En venant à Bauer, on affirme un positionnement social, des valeurs de cœur que l’on ne trouve pas, ou plus, ailleurs… », nous explique un supporter. Wilfried Debaise, figure mythique du kop audanien, renchérit : « En termes de jeu, l’équipe n’a jamais été très flamboyante. Mais peu importe ! Ce n’est pas ce qu’on vient chercher en allant au stade. On va à Bauer pour vivre une expérience sportive et humaine ». L’utopie animant les supporters et la direction n’a ainsi rien d’une fiction. Bien réelle, « l’expérience Red Star » se vit une semaine sur deux dans une enceinte, le stade Bauer (dont la capacité a été réduite à 3000 places du fait de son délabrement), qui semble tout droit sortie des pages jaunies d’un livre d’histoire. Avec son toit en tôle, ses lignes droites tracées à la serpe et ses poteaux de soutènement qui bouchent parfois la vue des spectateurs, « Bauer », aussi imparfait soit-il, occupe incontestablement une place unique dans le paysage footballistique français. « Vestige » pour les uns, « trésor architectural » pour les autres, le stade de l’Étoile rouge fête, cette année, ses cent dix années d’activité. Soit plus d’un siècle de ferveur, de buts, de triomphes, de défaites et de renaissances. Bien avant la construction du Parc des Princes, arène futuriste préfigurant la mutation du sport moderne en divertissement, le tout-Paris se ruait extramuros pour vibrer au gré des exploits des Verts et blancs. Plus d’un siècle plus tard, la même passion anime les supporters du Red Star. Reste la question épineuse du devenir d’un stade qui a tout vécu, jusqu’à la détérioration…
Un musée à ciel ouvert
Le spectacle est digne des élans passionnels liverpuldiens, amstellodamois, barcelonais et napolitains… Qu’il pleuve ou qu’il neige, les supporters de Saint-Ouen, maillot vert sur le dos et écharpe de la même couleur autour du cou, chantent en chœur : « Le Red Star, c’est à Bauer ! ». Rare et émouvante, la ferveur permet de mesurer tout l’attachement d’un peuple de supporters à son stade. Comme un cri du cœur à l’heure où Bauer vit ses derniers mois en son ancienne configuration, en attendant l’inéluctable moment de sa démolition-reconstruction. Les supporters – même les plus fervents – se sont fait une raison. « Malheureusement, c’est quasiment acté pour la démolition, lâche Wilfrid Debaise, un brin résigné. L’âme qui règle ici sera détruite. Même si le nouveau stade promet d’être beau, moderne, il n’aura plus l’ambiance caractéristique de la Rino [tribune où se massent le kop, ndla]. Ce sera différent ! » À moyen et long termes, les projets d’avenir, déjà largement ébauchés, permettront au club de se donner les moyens de grandir. Reste que des souvenirs, il y en a ici à la pelle, de la pelouse au clubhouse et dans chacun des recoins défraîchis de ce théâtre propice au resurgissement de la mémoire. Rares sont en effet les stades français à avoir vécu mille vies, du rêve humaniste du fondateur Jules Rimet au courage du résistant Rino Della Negra, des Jeux olympiques 2024 pour lesquels Bauer s’imagine en base de repli aux prémices de la Coupe du monde 1998 en ouverture de laquelle la Seleçao de Dunga et Ronaldo y disputa un match de préparation contre la modeste équipe d’Andorre.
Mais revenons aux sources… L’histoire entre Saint-Ouen et son Étoile rouge débute le 24 octobre 1909. Le Red Star, alors chassé de la rue Nétalon par la création du Vel’d’Hiv, migre de Paris jusqu’en banlieue. Un exil qui lui portera visiblement chance puisque pour son premier match disputé en banlieue, l’Étoile rouge s’impose 3-1 face aux Anglais d’Old Westminsters dans un stade encore largement rudimentaire, en rien similaire à l’enceinte actuelle. L’horizon direct des petites tribunes de l’époque est alors fortement industriel. « La rue du Docteur Bauer s’appelle encore la rue de la Chapelle, et le quartier continue son industrialisation avec la construction d’usines d’outillage mécanique et de production d’automobiles », explique la documentation du club. Le stade du Red Star ne porte pas encore de nom officiel. Sur son espace géographique cohabitent jardins ouvriers et terrain de football. Il faudra attendre dix années pour que soit lancé un plan d’envergure au libellé étonnement moderne : « l’opération Grand Stade ». Selon le service archives et patrimoine de la mairie de Saint-Ouen, il s’agit alors « de créer une véritable structure sportive avec des tribunes latérales pour que le public assiste confortablement aux rencontres. » Pour l’occasion, est créée la « Société de constructions et d’installations sportives » au capital de 300 000 francs divisé en 3000 actions de 100 francs. 183 porteurs seront de l’aventure ! Ultramoderne pour son époque, l’enceinte baptisée « Stade de Paris » est inaugurée en 1922. Elle inclut déjà des dispositifs de sécurité qui se généraliseront par la suite, notamment un fossé séparant les tribunes du terrain de façon à éviter les envahissements. Plus remarquable encore, la répartition sociologique qui se fait jour dans le stade : tandis qu’en latérales se pressent les supporters les plus aisés, derrière les cages, là où la visibilité est réduite, se masse une autre catégorie de supporters, debout sur des buttes de terre. On les appelle « les populaires »… Au fil des décennies, quelques travaux d’envergure viendront améliorer l’architecture du Stade de Paris. En 1930, curiosité notable : le stade passe du privé au public et devient propriété de la mairie de Saint-Ouen qui l’acquiert pour la somme de 4 800 000 francs. La municipalité est alors soucieuse d’imprimer sa marque. Les tribunes latérales, jusqu’alors dépourvues de toit, sont couvertes. Les fameux pylônes que l’on connaît encore à l’heure actuelle font leur apparition. Ils sont surmontés d’une charpente métallique de forme triangulaire, évoquant notamment le stade de Craven Cottage fréquenté par le club londonien de Fulham (et notamment son historique Haynes Stand). Après-guerre, alors que le club se relève difficilement des pertes humaines décimant son effectif, le Red Star fusionne avec les Sports olympiques audoniens et devient le Red Star olympique audonien. « Le club de la désormais rue du Docteur Bauer (baptisé en hommage au médecin du même nom, fusillé par les nazis) conserve son terrain qu’il partage avec le rugby et l’athlétisme », disent les archives. Si le Red Star se vit encore comme un club omnisports, c’est pourtant le football qui s’y imposera jusqu’à devenir le poumon de Bauer.
« Pas de pétrole mais des idées ! »
Quelques heures avant la réception du SO Cholet le 22 novembre 2019 pour le compte de la quatorizième journée de Nationale, les merguez grillent gentiment sur le barbecue tandis que la bière coule à flot à l’Olympic, le troquet du trottoir d’en face. La scène paraît anachronique à souhait. Tout, à Bauer, respire le supportérisme populaire et le football d’antan : l’étoile rouge comme logo, son maillot vert couleur d’espoir, la frêle charpente qui soutient – pour combien de temps encore ? – son enceinte mythique. « Il se dégage de ce lieu un parfum que l’on ne respire plus ailleurs. C’est un stade en pleine ville, pas en périphérie. Tout le monde s’y mélange, vieux et jeunes, femmes et hommes, riches et pauvres. Il faut venir le voir pour y croire ! », nous explique un curieux découvrant les lieux pour la première fois. Depuis cette place forte anciennement communiste et désormais aux mains du maire UDI William Delanoy, le Red Star propose une offre rare dans le monde du football professionnel. La promesse d’un football alternatif, attirant un nouveau public et faisant de Bauer un QG de la hype. « Au même titre que l’on a mis une femme [Pauline Gamerre, désormais à la Fédération française de football, ndla] à la tête du club il y a dix ans, on ne se pose pas de question lorsque la marque Vice entend devenir notre sponsor maillot, explique le président du club, Patrice Haddad. On est dans le co-branding. Vice et le Red Star se servent mutuellement sur le secteur d’une jeune génération qui veut voir les choses différemment, en matière de football comme de culture. C’est un tout ! ». Si le sportif connaît des hauts et des bas, le club connaissant quelques difficultés à se stabiliser en ligue 2, en termes de marketing la stratégie s’avère largement payante. Chaque week-end, aux abords du stade Bauer, une nouvelle population, plus jeune, plus féminine, plus hype, a rejoint les fidèles supporters du club. Peu à peu, donc, la famille Red Star s’étend dans une relative harmonie. Aux reproches de gentrification parfois formulés à l’égard de la direction, Haddad oppose la longue tradition d’accueil et d’ouverture de toutes les populations dans les tribunes de Bauer. « La volonté n’est pas d’hipsteriser le club mais d’élargir le public. La tolérance et l’anti-discrimination – raciale mais aussi sociologique – sont nos bases. À Bauer, on accueille tout le monde ! ». En tribune, l’ambiance s’avère cosmopolite, progressiste, parfois anarchiste et résolument antifasciste. La comparaison avec le Paris FC, grand rival peinant à trouver son public, et avec le Paris-Saint-Germain, évoluant à des années-lumière du quotidien audanien, interroge. « Paradoxalement, la montée en puissance du PSG, avec l’arrivée de la direction qatarienne et ses grandes ambitions, a permis au Red Star de se développer comme une sorte de contrepoids, analyse Nicolas Kssis-Martov, journaliste à So Foot. Face aux valeurs de l’argent, le Red Star met en avant sa dimension humaine, son ancrage local. Il capitalise aujourd’hui sur sa contre-identité.» À Bauer, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées.
Les héritages de Jules Rimet et de Rino Della Negra
Ici, en même temps que l’on encourage la jeunesse sur le carré vert, on idolâtre également les fantômes du passé, Rino Della Negra en tête. Au début des années 1940, ce jeune ailier droit virevoltant, promis à une grande carrière, va s’illustrer dans sa lutte active contre l’occupant au sein des FTP – MOI, groupe dirigé par le fameux Missak Manouchian de l’Affiche rouge. Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, ce fils d’immigrés italiens, licencié au Red Star, fera œuvre de Résistance. Avec son groupe, il participera à l’exécution du général Von Apt, à la destruction du siège du parti fasciste italien ainsi qu’à l’attaque de la caserne Guynemer de Rueil. L’escouade s’illustrera jusqu’à rentrer dans la grande Histoire. « Rino » et ses camarades de lutte préviendront et protégeront les juifs des rafles nazies, attaqueront casernes, patrouilles et autres convois allemands. Héroïque Della Negra ! Capturé et torturé par la Gestapo, il sera fusillé au mont Valérien le 21 février 1944 avec les vingt-trois autres membres du groupe Manouchian. Dans une ultime lettre poignante, le résistant de 21 ans demandera à son frère de passer « le bonjour et l’adieu à tout le Red Star ». L’anecdote est méconnue mais l’enceinte de Bauer joua un rôle clé dans cette période tourmentée. Le stade de Saint-Ouen servait en effet de QG et de cache d’armes aux résistants de l’Affiche rouge. C’est pour perpétuer cet héritage que les supporters des Verts et blancs se réunissent chaque année pour célébrer la mémoire de Della Negra. Et c’est pour cette raison encore que la tribune latérale du stade Bauer, où le kop et les VIP sont réunis, porte son nom. Il découle de cet épisode tragique et glorieux un sentiment de fierté palpable chez les supporters. Une volonté de perpétuer une histoire qui dépasse le strict cadre du sport pour empiéter sur celui des idées.
Fréquenter les travées de Bauer nous pousse à reconsidérer en profondeur l’idée que l’on se fait d’un club de football. Plus qu’une organisation destinée à l’activité physique, le Red Star, grâce à son stade, est ainsi devenu le lieu d’affirmation d’une altérité. L’endroit théorique où l’on imagine un football s’incarnant d’abord par le jeu, par l’effort et les valeurs morales, à mille lieues du football business qui dévore tout, de la surmédiatisation et des hyper-stars lancées dans la course au Ballon d’or. Le football n’est dès lors plus qu’un outil. Jamais une fin. Le club présidé par Patrice Haddad prolonge ainsi le rêve un peu fou de Jules Rimet : la possibilité de faire vivre un football alternatif, aussi puissant qu’une philosophie. C’est dans le saint des saints de Bauer, et nulle part ailleurs, que l’utopie se concrétise. C’est en ces lieux, devant la tribune Rino Della Negra, que l’essence profonde de l’Étoile rouge se révèle. Bauer constitue bien plus qu’un symbole, il est un témoignage ! La preuve tangible de l’existence d’un modèle ambitieux. Pour preuve, cette initiative prise jadis par Rimet, grand passionné de poésie, de littérature et de musique : au sein du Red Star, le fondateur du club y avait ouvert une « section littéraire artistique » pour permettre l’émancipation à la fois physique et intellectuelle de ses licenciés, souvent issus des familles pauvres. Comme une résistance au réel. Comme un nouvel horizon…
De Saint-Ouen à Beauvais, chroniques de l’exil
Dans ce club pas tout à fait comme les autres, la théorie compte parfois plus que la pratique et le réel s’envisage à la manière d’une donnée, souvent méprisée. À tout choisir, les supporters de l’Etoile Rouge préfèrent préserver leur honneur que de prendre la route du succès. Un exemple suffit à l’illustrer. Lorsqu’à l’issue de la saison 2014-2015, le club est promu en ligue 2, les supporters ont la victoire triste. Ils savent qu’en raison de la vétusté du stade Bauer, ils seront forcés à l’exil, loin de leurs terres de Seine-Saint-Denis. C’est alors à plusieurs centaines de kilomètres, au stade Pierre-Brisson de Beauvais, qu’ils trouveront refuge, contre leur gré. « La plupart des gars de la Rino préférait évoluer en National et rester à Bauer plutôt que de monter de division pour aller jouer à Beauvais, explique Wilfrid Debaise. C’était une question de principes mais également un enjeu pratique : malgré les dispositifs mis en place par le club pour les supporters, aller jouer si loin de ses bases, c’est toujours compliqué en termes d’organisation. Quand un match a lieu à vingt heures, en Picardie, il faut quitter Paris en plein après-midi. Et pour rentrer, si on ne prend pas le car de supporter, il n’y a plus de train… ». Tancée par ses supporters et entravée par un stade ne répondant plus aux normes de sécurité, la direction du club cherche alors des alternatives. Longtemps, le Stade de France voisin a semblé constituer la meilleure des solutions. Sans club résident, il était logique qu’il accueille le club de banlieue parisienne aux ambitions retrouvées. C’était sans compter les 80 000 places de l’enceinte qui en faisait un plan B aux proportions démesurées, doublé d’un gouffre financier pour le budget minuscule du club. L’idée d’un déménagement pur est simple est alors avancée : puisque Bauer est la cible des promoteurs immobiliers, pourquoi ne pas construire un nouveau stade sur fonds privés situé sur les docks de Saint-Ouen ? La proposition, à peine énoncée, déclenche l’ire des supporters. L’exil forcé se poursuit donc.
Bataille politique autour de la reconstruction
Lors de sa récente remontée en ligue 2, le Red Star, toujours exfiltré de Bauer par la Ligue de football professionnel, disputait ses matchs à domicile tantôt au stade Jean-Bouin rénové, dans le XVIe arrondissement de la capitale, tantôt à Beauvais. Une situation compliquée à gérer qui a motivé direction, supporters et pouvoirs publics à s’emparer pleinement de la question de la rénovation du stade Bauer. En mai 2018, un accord politique sera enfin trouvé. Main dans la main, le club, la région, le département et la municipalité s’accordent pour lancer la reconstruction complète du stade et la cession du terrain par la mairie. Patrice Haddad commente : « Le maire de Saint-Ouen a modifié le PLU, ce qui constituait un énorme travail technique et administratif de la part de ses équipes. Le projet est désormais concret. C’est seulement le dernier pas qui manque… ». Un pas visiblement difficile à franchir, qui plus est dans le contexte compliqué des prochaines élections municipales. « Reconstruire le mythique stade Bauer de Saint-Ouen est une promesse vieille d’un quart de siècle, écrivait récemment Stéphane Corby dans les colonnes du journal Le Parisien. La victoire, en juin dernier, du projet de reconstruction « Bauer District » porté par le groupe Réalités lors de l’appel à concours de la Métropole du Grand Paris a fait (re)naître l’espoir chez les suiveurs du Red Star. Mais, une fois de plus, ce long feuilleton connaît un nouveau rebondissement. En un « énième revirement » mal vécu par les supporters. Le maire UDI William Delannoy vient en effet de décider de recaler le projet lauréat… « Je ne peux pas me permettre d’implanter un projet aussi massif en milieu urbain », explique finalement l’élu candidat à sa propre succession en mars prochain. Exit le projet porté par Réalités, jugé « trop dense » par la municipalité. C’est désormais avec la société Wilmote, classée deuxème à l’issue du concours, que les discussions ont lieu. Avec une feuille de route clairement énoncée par William Delannoy : « Mon souci de maire est de faire un stade avec du commerce autour et pas un centre commercial avec un petit stade au milieu. Je l’avais dit cet été, je n’ai pas changé d’avis… » La balle semble désormais être dans le camp des architectes et surtout de la municipalité. « Tout doit être administrativement prêt en 2021, détaille Haddad. Bauer est un site potentiellement olympique. Si l’on respecte la feuille de route, la construction du nouveau stade Bauer est envisageable à l’horizon 2023-2024. D’ailleurs, Bauer est un site qui peut potentiellement profiter de l’effervescence olympique. On a déjà des demandes en vue des Jeux. Le lieu est repéré et identifié historiquement par de nombreux acteurs. Les symboles remontent à la surface ! »
Et s’il fallait que tout change à Bauer pour que rien ne change finalement dans la vie du Red Star ?