Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui adhèrent à cette thèse formulée par Alfred Grosser en 1972. L’exemple le plus récent en est l’opinion selon laquelle il serait possible, grâce aux responsabilités gouvernementales des socialistes dans une majorité de pays membres de l’Union européenne (UE) – parfois dans treize pays, parmi lesquels la France et l’Allemagne – de réaliser un «Projet socialiste pour l’Europe».
En raison de l’importance particulière des relations franco-allemandes pour l’avenir de la construction européenne, le Parti socialiste (PS) et le Parti social-démocrate allemand (SPD) seraient, toujours selon cette conception, prédestinés à une collaboration transnationale, et pourraient servir de « moteur» franco-allemand au sein de leur famille politique et ainsi au sein de l’Union européenne.