Après un peu plus de dix ans de gouvernance Mbeki et d’une crise politique sans précédent, bien qu’il ait été évident que le Congrès national africain (ANC) serait à nouveau reconduit à la tête du pays, on observait une certaine impatience à connaître et analyser les résultats électoraux finaux que pouvait obtenir le parti majoritaire.
Nombreux avaient été les sondages, les enquêtes qui avaient été menés par divers instituts entre décembre 2008 et la veille du scrutin. Le Congrès allait-il réitérer son exploit de 20043 ? Allions-nous voir apparaître une nouvelle opposition ? A la clôture du scrutin, les résultats obtenus par les divers partis d’opposition, dont le tout nouveau COPE (« Congress of the People ») qui avait été crédité de 5 à 10 % de voix, montraient que rien n’était aussi simple et tranché : on était encore loin d’une opposition forte capable de faire chanceler le parti majoritaire au pouvoir.