On connaît l’image d’Épinal des congés payés du Front populaire. Mais, au-delà, qu’a fait la gauche dans le domaine des vacances ? La Fondation Jean-Jaurès a éclairé cette action lors d’une table ronde, dans le cadre des Rendez-vous de l’histoire de Blois, du 7 au 9 octobre 2016, dont la 19e édition explorait le thème « Partir ».
L’une des réformes les plus emblématiques, sinon la plus emblématique du Front populaire, est celle des congés payés. L’image est restée des familles ouvrières découvrant pour la première fois la mer grâce aux fameux billets « Lagrange ». L’action de la gauche, ainsi celle des socialistes, dans le domaine des vacances va cependant au-delà de cette image d’Epinal et du seul moment de 1936. Cette action repose tout d’abord sur une véritable pensée du temps libre et de sa démocratisation. Elle se fonde par ailleurs sur une toute une série d’initiatives associatives, visant à ce que le départ en vacances ne demeure pas un droit théorique, mais puisse effectivement devenir réalité pour les classes populaires.
C’est cette action que ce débat a visé à éclairer, des années 1930 à nos jours, en s’intéressant aux formes qu’elle a pu prendre, et aux évolutions qu’elle a pu connaître face notamment à l’expansion de la société des loisirs et à la marchandisation du tourisme.
Avec :
Corinne Bord, vice-présidente de la Fédération Léo Lagrange, conseillère régionale d’Ile-de-France,
Sylvain Pattieu, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Paris VIII.
Le débat était animé par Marion Fontaine, maîtresse de conférences à l’université d’Avignon, membre junior de l’IUF.
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La Fondation était également présente au Salon du livre d’Histoire avec un stand qui a proposé une sélection de publications représentatives des activités de la Fondation et des actions réalisées en 2016, et deux autres conférences : l’une sur « Jaurès et les migrations » et l’autre sur « Les socialistes, l’Europe et les migrants ».