Anaïs Theviot, docteur en science politique à Sciences Po Bordeaux, s’interroge pour cette troisième séance du séminaire « Quelle sociabilité militante, du XIXe siècle à nos jours ? » sur les changements qu’Internet a entraînés sur les mobilisations et les pratiques militantes des socialistes.
Anais Theviot a soutenu en octobre 2014 sa thèse intitulée : «Militer et mobiliser sur Internet. Reconfigurations des organisations partisanes et du militantisme au Parti Socialiste et à l’Union pour un Mouvement Populaire pendant la campagne pour l’élection présidentielle française de 2012 », sous la direction du professeur Antoine Roger. A partir de ses recherches, elle reviendra sur la place croissante occupée par Internet depuis le début des années 2000 dans les campagnes électorales successives, et sur les dynamiques et changements induits au Parti socialiste, aux différents échelons.Notre séminaire s’intéresse cette année à ce qui rassemble des militants dans leur conception de la vie en société et fait lien dans la communauté partisane, en partant des socialistes mais en allant au-delà au cours de chaque séance. Pour nourrir nos réflexions, nous avons invité des chercheurs qui dans le cadre de leurs travaux récents ont croisé le monde militant socialiste à différentes époques, dans divers lieux et dans différentes situations. Ces regards parfois décalés, d’hier à aujourd’hui, sur leurs attentes, espoirs, déceptions, visent à interroger les évolutions de l’engagement, et les adaptations – ou non – des organisations partisanes aux attentes de ceux qui s’y trouvent, qui les rejoignent ou les quittent.