Le traité de Lisbonne a réformé en profondeur la politique étrangère européenne. Les aspects les plus visibles de cette réforme concernent l’incarnation de la politique étrangère de l’Union européenne par deux personnalités clés (le président du Conseil et le Haut représentant), et la mise en place d’un service diplomatique commun. Mais ces réformes, seules, ne garantissent pas l’essor de la puissance européenne.
Maxime Lefebvre, diplomate et enseignant à Sciences-Po, passe en revue les risques et dessine quelques grands enjeux permettant d’avancer progressivement vers la puissance européenne. Seuls “la combinaison de la vieille méthode Monnet et d’une volonté politique revigorée pourrait éviter aux réformes du traité de Lisbonne de s’enliser dans des combats bureaucratiques vains et improductifs”.