Face aux défis planétaires du XXIème siècle et aux besoins de coopération pour y répondre, une volonté politique commune et des cadres institutionnels adaptés font cruellement défaut.
Thierry Soret explore les différentes formes de multilatéralisme qui, combinées, permettraient à la gouvernance économique mondiale d’atteindre son objectif : le développement partagé.
Le constat est depuis longtemps établi, mais la crise économique l’a renforcé : les contraintes que fait peser une plus grande interdépendance sur les politiques nationales impliquent des espaces et des mécanismes de coopération internationale renforcés. Qu’il s’agisse de la régulation économique et financière, de la lutte contre le changement climatique ou des politiques de développement économique, les gouvernements ne peuvent pas aujourd’hui faire l’impasse de la coopération internationale.
La lutte pour un nouveau partage du pouvoir, au sein d’un ordre mondial jusque-là conçu par et pour les pays développés, a déjà commencé. La création du G20 a semblé apporter une plus grande représentativité des nouvelles réalités géopolitiques, sans combler à lui seul le triple déficit de légitimité, d’efficacité et de cohérence du système multilatéral existant.
Avec la multipolarisation et l’accroissement sans précédent du nombre de pays impliqués, le renouveau du multilatéralisme au XXIème siècle est obligé de tenir compte de cette nouvelle géopolitique de la mondialisation. Cette redistribution des cartes ne va pas de soi, et c’est elle qui est au cœur de la crise de la gouvernance économique mondiale.
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