Le rapport de Jean Peyrelevade et de Lucile Schmidt fait le constat qu’un Etat immobile est un Etat en péril et stigmatise les pesanteurs de l’Etat qui finissent par saper sa propre légitimité. Appelant de ses vœux la gauche à redéfinir «en profondeur et dans la durée» les missions de l’Etat et le fonctionnement de l’administration.
Rien n’est donc plus essentiel pour préserver l’identité de la Gauche que se doter d’un Etat moderne, souple, efficace et serein. Considérant que la réforme passe par la relégitimation de la puissance publique, le groupe de travail avancent onze propositions – suppression des cabinets ministériels, démission automatique des hauts fonctionnaires élus députés, possibilité de recrutement dans le privé de certains hauts fonctionnaires, contrats d’objectifs négociés avec chaque administration -, relevant de deux axes : d’une part, organiser les relations de l’Etat avec la société, le Parlement et les partenaires sociaux ; d’autre part mettre en place une réforme managérat, en partant du sommet de l’Etat, en donnant au principe de responsabilité des hauts fonctionnaires un contenu concret.