La réponse aux crises constitue aujourd’hui un enjeu majeur de gouvernance. Qu’il s’agisse de catastrophes naturelles – le Tsunami ou l’ouragan Katrina -, de crises financières – comme celle de l’Argentine -, de conflits politico-séculaires à répercussion internationale – le conflit afghan – ou de menaces pour la santé publique – la grippe aviaire -, responsables politiques et institutionnels doivent réussir à les gérer en confiance avec la société civile et en coordination avec les autres gouvernements et les institutions internationales.
L’internationalisation des crises et de leurs impacts expose de plus en plus les dirigeants nationaux et les organisations internationales au jugement de l’opinion publique. Cette dernière, grâce à l’accélération de moyens de communication et d’information, cherche de plus en plus les responsables des défaillances. C’est pourquoi cette progression soudaine de la notion de responsabilité de l’action publique a fait évoluer le concept de gouvernance : elle met au premier plan la capacité, individuelle et collective, à anticiper et à faire face aux crises de toute nature. Cet ouvrage, élaboré par le groupe Solben, composé de personnes ayant ou ayant eu des responsabilités opérationnelles, s’appuie sur l’expérience de situations réelles. Il a pour vocation de formuler des pistes de réflexion et d’action pour améliorer la prévention et la gestion des crises en remettant en question certaines idées reçues.