En décembre 1920, le congrès de la SFIO réuni à Tours se termine par la scission du Parti socialiste fondé en 1905 et la création du Parti communiste français. À l’occasion de ce centenaire, les fondations Jean-Jaurès et Gabriel Péri ont mis en débat les derniers ouvrages scientifiques parus sur ce sujet dans le cadre des Rendez-vous de l’Histoire de Blois.
Il y a un siècle, en décembre 1920 à Tours, la gauche française se déchire autour de la question de la solidarité avec la Russie bolchévique : socialistes et communistes se séparent. Dans les décennies qui suivent leur influence réciproque évolue. À plusieurs reprises ils s’affrontent, parfois avec virulence, pour être la première force à gauche. Mais se pose également la question des alliances entre frères ennemis pour gouverner le pays (1936, 1945, 1981, 1997). Par-delà la grande diversité des contextes (dans chaque situation historique), se pose à chaque fois la question de leur identité : que faire de l’internationalisme, de l’idéal révolutionnaire et plus généralement du changement social et politique lorsque socialistes et communistes occupent les plus hautes responsabilités ?
À lire :
- Sophie Cœuré, « Cadre national, réseaux internationalistes et cartes mentales du monde au congrès de Tours », Mil Neuf cent, n°38, 2020
- Maurice Thorez, Journal, 1952-1954, Éditions Fayard, août 2020 (coordonné par Jean-Numa Ducange, Jean Vigreux, Éloïse Dreure, etc.)
- Roger Martelli, Jean Vigreux, Serge Wolikow, Le parti rouge : une histoire du PCF 1920-2020, Armand Colin, septembre 2020
- Léon Blum, Le Congrès de Tours. Le socialisme à la croisée des chemins. 1919-1920, Folio Histoire, octobre 2020 (préface de Romain Ducoulombier)