Économie/social
Semaine en quatre jours : bien-être au travail ou burn-out assuré ?
Sarah Proust
Dans son discours de politique générale, le 30 janvier dernier, Gabriel Attal avait annoncé sa volonté de généraliser la semaine en quatre jours dans les administrations publiques. Un projet sur le point d’être concrétisé : le premier ministre a déclaré mercredi dernier vouloir l’expérimenter dans tous les ministères et ainsi « donner plus de souplesse à ceux qui le souhaitent ». Toutefois, il ne s’agit pas d’une réduction du temps de travail, à l’instar des expérimentations menées à l’étranger. Au Royaume-Uni par exemple, les employés d’une soixantaine d’entreprises travaillent 20 % d’heures en moins, tout en conservant la totalité de leur salaire et les mêmes objectifs de travail. Une vingtaine de structures a même adopté la semaine de quatre jours de manière permanente. En France, les 35 heures concentrées en quatre jours engendreraient des journées plus longues et des pauses raccourcies. Cette « souplesse » de la semaine en quatre jours permettra-t-elle aux Français de mieux concilier travail, loisirs et vie de famille ? Ces journées plus longues ne vont-elles pas virer au burn-out pour les salariés ? On en débat.