Socialistes et démocrates-chrétiens et la politisation de l’Europe

La forte abstention aux dernières élections européennes de 2009 illustre-t-elle un déficit démocratique dont souffrirait l’Europe? Alors que les citoyens semblent se désintéresser des enjeux européens, Mathieu Monot démontre que l’Europe politique existe, car elle s’est construite sur des clivages.

Cet ouvrage, en étudiant la politisation progressive de l’Europe, dominée par le clivage traditionnel « gauche-droite », réfute pourtant l’idée d’une démocratie européenne « impolitique » qui serait responsable de ce déficit démocratique. Car, depuis la déclaration de Robert Schuman voilà soixante ans, un véritable système politique a été mis en place à l’échelle communautaire par les socialistes et les démocrates-chrétiens. Chacun a créé les premiers outils d’une action politique dans ce nouvel espace, pour se transformer en fédérations de partis nationaux, puis en partis européens, avec leurs statuts et leur organisation propres.
Depuis 1950, socialistes et démocrates-chrétiens sont donc au cœur du processus de politisation de l’Europe. Celui-ci est né de l’interaction entre des organisations politiques transnationales et des institutions européennes capables de les intégrer. En s’appuyant sur une démarche comparative, cette étude revient sur les conceptions théoriques, les ambitions, les objectifs, les espoirs, les contradictions, les pratiques et les structures internes des deux familles politiques les plus importantes à l’échelle communautaire.
Cet ouvrage reprend en grande partie le mémoire de master 2 en histoire contemporaine soutenu par Mathieu Monot (université Paris-Sorbonne Paris IV), lauréat du Prix de la Fondation Jean-Jaurès 2009.

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