Concernant l’article « Les secrets de la France au Rwanda : les révélations d’un officier français » paru dans Le Monde le 15 mars 2018, la Fondation Jean-Jaurès souhaite apporter le rectificatif suivant.
Contrairement à ce qui est écrit dans cet article, la rencontre dont il est question, qui a été organisé le 27 février 2014 dans les locaux de la Fondation Jean-Jaurès, était sur invitation et destiné à des chercheurs et des responsables politiques. Il était consacré au Rwanda et intitulé « Le génocide rwandais, 20 ans après », et non à la politique africaine de François Mitterrand. Le séminaire était présidé par Gérard Fuchs, directeur du secteur International de la Fondation, et non par Paul Quilès qui a participé à ce séminaire en tant qu’ancien président de la Mission d’information parlementaire sur le Rwanda. Il y a eu cinq interventions, dont celles de Claudine Vidal (sur le génocide des Tutsis), Marc Le Pape (sur les camps de réfugiés rwandais au Zaïre), et Serge Dupuis (sur les interventions politiques, diplomatiques et militaires de la France au Rwanda de 1990 à 1994). Ces intervenants se sont interrogés de façon critique sur les responsabilités françaises et non pas sous forme de « louange », et avaient d’ailleurs déjà écrit et publié sur ces questions. La discussion ouverte s’est déroulée de façon sereine et Guillaume Ancel a eu la parole quand il l’a demandée. Il a fait notamment part du contenu de son livre tout juste édité, Vents sombres sur le lac Kivu. M. Ancel a pu s’exprimer librement et a été attentivement écouté, les nombreuses questions, précises et nullement hostiles de la part des autres participants, en attestant. Enfin, Paul Quilès n’a jamais agressé verbalement M. Ancel, et n’a pas quitté la salle avant la fin de la réunion. De nombreux témoins peuvent corroborer ce compte-rendu.
La Fondation Jean-Jaurès regrette donc qu’un journal comme Le Monde ait publié de telles allégations sans prendre même la peine de croiser ses sources en interrogeant les intervenants et les organisateurs de ce séminaire. Elle se tient à la disposition de ses journalistes pour évoquer, en toute transparence, les faits qui se sont déroulés ce jour-là.