C’est en plein Conseil des ministres, le 18 février 2010, neuf mois à peine après le début de son coup de force institutionnel, que le président du Niger, Mamadou Tandja, 71 ans, a été renversé par un coup d’Etat militaire conduit par le commandant Salou Djibo, 45 ans, chef de la compagnie d’appui de Niamey, qui a bénéficié de complicités au sein même de la garde présidentielle.
Dans les heures qui ont suivi, marquées par des débats internes à l’armée, dont le chef d’état major, le général Moumouni Boureima avait été arrêté, Salou Djibo a été désigné à la tête du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Le président déchu ainsi que six de ses ministres dont ceux de l’Intérieur, des Mines et des Finances sont toujours retenus.