Dans ce texte que Policy Network a déjà publié dans sa version anglaise originale, John Sutton remet en cause un certain nombre d’idées fausses aujourd’hui trop souvent entendues sur la mondialisation et ses conséquences pour les économies européennes.
Selon lui, ce n’est pas l’Europe sociale en soi qui pose problème dans la compétition mondiale. Si nous sommes aujourd’hui confrontés à un ensemble de problèmes économiques et sociaux, ce n’est pas du fait du niveau élevé de nos prestations sociales. Le choix social fait en faveur de la solidarité n’a pas d’implication, en tant que tel, sur la compétitivité d’une économie.
En revanche, une politique favorable au développement des entreprises est une condition nécessaire à un système social ambitieux.
A l’appui de son propos, John Sutton revient sur le débat qui a porté, en Europe, sur l’ouverture au marché des économies indienne et chinoise. Celui-ci s’est focalisé sur les conséquences négatives, pour les entreprises européennes, d’une concurrence de la part « d’importateurs à bas coût » et des délocalisations qu’elle engendre.
John Sutton propose, à partir d’une analyse en termes de « potentiel » des entreprises, de relever le défi de cette concurrence en développant leur « capacité d’adaptation », en activant un processus continu d’ajustement, à la fois au sein des entreprises et entre elles.