Les chefs d’Etats et de gouvernement ont chargé le président du Conseil, celui de la Commission, de la Banque centrale et de l’Eurogroupe de réfléchir sur les quatre Unions : bancaire, budgétaire, économique et politique. C’est sur cette dernière que les travaux avancent le moins, alors que c’est celle dont nous avons le plus besoin.
Les institutions européennes doivent être achevées non sur le seul plan économique, mais également politique. Les réformes suivantes rendront l’Union plus efficace :
– permettre l’élection du président de la Commission au suffrage universel indirect, à l’issue des élections de mai 2014. Ainsi, la personnalité politique qui aura mené sa formation politique à la victoire dans les urnes pourra appliquer son programme ;
– accroître la transparence des décisions européennes, avec un président à plein temps de l’Eurogroupe, la publicité des réunions du Conseil des ministres sur les matières législatives et des votes nationaux qui y ont lieu ;
– fusionner la présidence du Conseil avec celle de la Commission pour renforcer le rôle de l’exécutif, unifier le « communautaire » et l’« intergouvernemental » ;
– nommer un commissaire aux Finances et un commissaires aux Affaires étrangères pour appliquer des politiques décidées en commun.
Sans créer d’attentes inaccessibles, l’Union politique doit figurer parmi les projets prioritaires de l’Union européenne pour que celle-ci retrouve son attractivité.