Pour l’Observatoire du dialogue social de la Fondation Jean-Jaurès, la nouvelle concertation sur les retraites doit être l’occasion de remettre les partenaires sociaux au cœur du dialogue social français.
La négociation qui s’ouvre sur la question des retraites mérite toute notre attention.
Nous avions largement rendu compte, dans nos publications, des conditions dans lesquelles cette réforme avait vu le jour et des crises sociales et politiques qui en découlaient.
La raison d’être de notre Observatoire est à la fois de rendre compte de l’état du dialogue social et de valoriser toutes les initiatives qui concrétisent son utilité d’intérêt général. C’est le cas avec cette négociation.
Les organisations syndicales sont en première ligne puisque le nouveau gouvernement, issu des crises que l’on connaît, a souhaité donner la main sur ce sujet aux partenaires sociaux.
Quoi que de plus naturel quand on sait l’histoire du système de retraite par répartition français et le rôle essentiel qu’a joué le mouvement syndical dans sa création.
Si l’ensemble des organisations syndicales considère que la mesure d’âge à 64 ans pour tous est injuste, elles souhaitent toutes entrer dans cette négociation pour obtenir de fait une autre réforme.
Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs déclaré qu’elles interviendraient sur tous les sujets (âge, carrière longue, pénibilité, égalité professionnelle…)
Toute amélioration est bénéfique pour les travailleurs.
Cette négociation illustre le rôle essentiel du dialogue social et des partenaires sociaux, qui ont souvent dénoué des crises majeures dans notre pays.
Nous soulignons donc l’importance de cette négociation, en souhaitant bien sûr qu’elle aboutisse.
Le dialogue social est un maillon essentiel de la vie démocratique d’un pays. C’est une réponse constructive, par l’élaboration des compromis, aux dérives populistes qui menacent notre pays.
