Génération Z et millennials en Europe : le portrait de celles et ceux qui portent le progrès

La Fondation Jean-Jaurès est partenaire d’une double enquête comparative au niveau européen, conduite auprès d’un échantillon représentatif de 18 500 jeunes âgés de 16 à 38 ans résidant dans 11 États membres de l’Union européenne (UE). L’objectif est d’analyser leur perception de l’Europe à travers six thématiques : les conséquences du Covid-19 et celles de la guerre en Ukraine, la gestion de la crise et la mise en place du plan de relance, la démocratie et l’État de droit, l’égalité, le développement durable, l’Europe dans le monde.

Ce projet a été piloté par la Fondation européenne d’études progressistes (FEPS) et Think Young, avec le soutien du Parti socialiste européen (PSE), de la Fondation Anny Klawa-Morf, de la Fundacion Felipe Gonzalez et de Progresiva.

Les enseignements clés :

  • 65% des jeunes Européens interrogés pensent que l’Union européenne ne devrait pas subventionner les États membres qui ne respectent pas les droits humains et l’État de droit ;
  • 40% des jeunes Européens interrogés pensent que réduire les écarts salariaux serait la meilleure mesure pour l’égalité entre les femmes et les hommes en Europe ;
  • 69% sont favorables à un salaire minimum européen ;
  • 71% des jeunes souhaiteraient que les responsables politiques communiquent mieux sur ce que l’UE fait et sur son impact dans leur vie quotidienne.

D’après les résultats, la sécurité de l’emploi, la santé et le changement climatique figurent parmi les principales préoccupations des jeunes Européens sondés. Dans ce contexte, 68% considèrent que le Covid-19 a montré qu’une coopération renforcée était nécessaire au niveau européen.

La pandémie a aussi démontré combien le système de santé au niveau européen était sous-financé – ce dont les jeunes Européens considèrent être un investissement pourtant prioritaire dans le plan de relance européen.

Alors que 59% ont eu une expérience positive du télétravail et/ou des études à la maison, 61% ont toutefois déclaré être inquiets pour leur santé mentale. En revanche, seulement 10% sont allés consulter un·e psychologue.

Concernant la guerre en Ukraine, le rapport souligne un fort consensus parmi les personnes interrogées pour le soutien à l’Ukraine : 74% pensent que l’UE devrait accueillir davantage de réfugiés venant d’Ukraine.

Concernant la lutte contre les inégalités, 69% des jeunes Européens sont favorables à l’instauration d’un salaire minimum européen et à la nécessité de fournir des logements décents et abordables. Près de la moitié de la jeunesse européenne voit les aides à destination des personnes les plus fragiles comme une priorité pour faire face à la pandémie, en termes de financements à mettre en place pour les années à venir.

Autres enseignements clés :

  • 67% des jeunes interrogés pensent que l’Union européenne devrait impliquer davantage leur génération dans les affaires publiques européennes ;
  • 65% des jeunes interrogés souhaitent que l’UE réduise sa dépendance énergétique – cette perception étant renforcée par la guerre menée par la Russie en Ukraine ;
  • 42% des jeunes interrogés soutiennent les aides financières à l’égard des personnes les plus fragiles durant la pandémie ;
  • dans le lutte contre le changement climatique, plus des deux tiers des jeunes souhaiteraient que l’UE soit plus stricte envers les entreprises polluantes dans l’UE ; 
  • 61% des personnes interrogées pensent que l’UE devrait faire davantage pour protéger les droits des personnes LGBTI+.

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