Dans toute la France, des initiatives participeront à un hommage national à la mémoire de Jean Jaurès. A Paris, au Café du croissant, aujourd’hui Taverne du croissant, au 146 rue Montmartre où il a été assassiné le 31 juillet 1914, de nombreux hommages se succéderont.
Comme en témoignent ses derniers discours à Vaise le 25 juillet 1914 et à Bruxelles le 29, Jean Jaurès a combattu la guerre jusqu’à son dernier souffle. Parce qu’il symbolisait la volonté pacifique de l’Internationale, le prolétariat européen avait mis ses derniers espoirs dans l’engagement personnel de Jaurès. Son assassinat le 31 juillet donne le signal de l’inéluctable : « Jaurès s’en va, la guerre arrive » écrit Marcel Sembat, au lendemain de sa mort. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France. « Héros tué en avant des armées » Jaurès devient « le martyr de la paix ». Cette grande voix pacifiste doit être entendue au moment où l’Europe bascule dans une guerre dont Jaurès avait redouté la violence et pressenti les horreurs.Au-delà de son combat pour la paix, les facettes de la personnalité de Jaurès sont multiples et les nombreuses initiatives depuis quelques mois ont permis de redécouvrir qu’il fut un grand intellectuel ouvert à la modernité, un leader socialiste éloigné de tout sectarisme, un journaliste humaniste attaché aux droits de l’homme, un grand orateur admiré et respecté. Ses combats pour la défense des valeurs de la République ont été largement rappelés ainsi que sa présence aux côtés des ouvriers.Parmi les hommages et manifestations qui se succéderont jeudi au Café du croissant, aujourd’hui Taverne du croissant, là où il fut assassiné, au 146 rue Montmartre (Paris 2e), nous vous signalons : – 9h30 : hommage de François Hollande, président de la République- 10h00 : la ville de Paris convie les Parisiens à célébrer la mémoire de Jean Jaurès, en présence de Bruno Julliard, premier adjoint à la Maire de Paris, Jacques Boutault, maire du 2e arrondissement, et Henri Nallet, président de la Fondation Jean-Jaurès