En octobre 2008, 130 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes électroniques pour choisir leurs représentants municipaux dans les 5561 villes du Brésil. Malgré la pression médiatique suscitée par la crise financière internationale et les élections présidentielles aux Etats-Unis, les élections municipales brésiliennes ont eu un écho international inattendu.
Ce traitement est en partie lié à la personnalité de l’actuel président du Brésil. A quelques jours du scrutin, Lula bénéficiait d’une popularité record et l’action de son gouvernement était approuvée par 64 % de la population1. Un « effet Lula » pouvait-il se faire sentir au niveau municipal ? C’est aussi l’incertitude provoquée par la clôture attendue d’un cycle politique qui a conféré à ces élections municipales un rôle particulier. Lula ne pourra pas légalement se représenter en 2010. Ce sera la première élection présidentielle depuis le retour à la démocratie sans sa participation comme candidat.