Comment repenser la croissance et le développement en en renouvelant les perspectives et les modèles ? La Fondation Jean-Jaurès et l’Instituto Lula ont souhaité contribuer à la réflexion en organisant un « Forum du progrès social ».
À travers cette initiative commune, nos deux fondations souhaitent contribuer à repenser la croissance et le développement en en renouvelant les perspectives et les modèles. Dilma Rousseff, présidente de la République brésilienne, etFrançois Hollande, président de la République française, ont assuré l’ouverture de cette rencontre qui a vu débattre, durant une journée et demi, plusieurs personnalités mondiales incontournables et notamment l’ancien président Lula.
Discours de Dilma Rousseff, 11 décembre 2012 (en portugais)
Discours de François Hollande, 11 décembre 2012
Discours de Lionel Jospin, 12 décembre 2012
Mondialisation, l’immense défi
La mondialisation recèle une formidable puissance de changement pour les sociétés : changement par l’économie, en ouvrant les échanges ; changement culturel, car ces échanges permettent la circulation des idées, la transformation des pratiques culturelles et des mœurs ; changement politique, puisque l’émergence de préoccupations communes appelle à l’élaboration d’une volonté partagée pour affronter ensemble les difficultés.Pourtant, la mondialisation telle qu’elle s’accomplit actuellement est loin de satisfaire les aspirations qu’elle suscite légitimement.
La crise économique mondiale exacerbe la mise en concurrence entre les pays et les sociétés. Elle frappe les plus vulnérables, en particulier les travailleurs et les jeunes. Elle affecte tous les pays, qu’ils soient en récession ou en croissance. Elle pousse les gouvernements à remettre à plus tard les décisions pour prévenir le changement climatique, alors que l’épuisement et la dégradation des ressources naturelles risquent d’atteindre un point de non-retour faute d’action concertée rapide.Disons-le clairement : aujourd’hui, la mondialisation divise au lieu de rassembler.
Les politiques d’austérité seules ont montré leurs limites pour sortir de la crise. La reprise est loin d’être assurée, tandis que partout les droits économiques et sociaux sont menacés. Il est crucial de mettre en œuvre des politiques de croissance. C’est à cette condition que la mondialisation pourra assurer le respect de la cohésion sociale et de l’environnement.Une gouvernance nouvelle est nécessaire pour réguler les conflits entre les nations et assurer la paix d’une part, et permettre à chaque nation de réaliser le modèle de société qu’elle s’est choisie d’autre part. Les pouvoirs publics doivent assurer un environnement qui garantisse à chacun l’accès aux opportunités propices à la réalisation de ses capacités individuelles. Ils doivent également œuvrer à la pérennité de cet environnement pour les générations à venir.
Un nouveau monde est en gestation pour répondre aux défis socio-économiques, environnementaux et politiques de la mondialisation. La société civile mondiale devient une réalité tangible. Des politiques publiques innovantes, d’autres façons de gouverner font leur apparition sur tous les continents, notamment dans les pays émergents et en développement. Les instances multilatérales se reconfigurent aussi. L’émergence du G20 reflète le changement des équilibres mondiaux, mais son impact encore limité illustre la difficulté des gouvernements à se mettre d’accord et à agir de concert.Les réponses aux questions posées par la mondialisation ne s’imposeront pas toutes seules, elles se construiront par le dialogue, la confrontation des points de vue des experts, et la mobilisation des acteurs et des peuples au sens large.
C’est pourquoi, après le succès du Forum du progrès social qui s’est réuni à Paris les 11 et 12 décembre, nous lançons un appel aux autres fondations politiques et instituts progressistes du monde entier : construisons l’initiative « Fondations pour le progrès social » ; fidèles à notre vocation et à notre mission, réunissons-nous tous ensemble régulièrement pour débattre, écouter, proposer ; faisons émerger convergences et consensus ; rassemblons-nous pour peser sur la marche du monde. Les risques qui pèsent actuellement sur l’humanité sont trop grands pour s’en remettre à une gestion à court terme des problèmes.Nous en appelons à la confiance dans la capacité humaine à se réinventer, à la puissance créatrice de notre société monde pour sortir durablement de la crise et jeter les bases d’un avenir partagé et harmonieux.
Liens vidéo du forum Mardi 11 de 15h à 16h (Interventions de François Hollande et de Dilma Rousseff)Mardi 11 de 16h à 18h30 Mercredi 12 Matin de 10h à 13hMercredi 12 de 15h à 16h30Mercredi 12 de 16h30 à 19h30 (Interventions de Lionel Jospin et de Lula Da Silva)
Liens en portugais (Ligações em Português) Mardi11 de 15h à 16hMardi 11 de 16h à 18h30 Mercredi 12 Matin de 10h à 13h Mercredi 12 de 15h à 16h30 Mercredi 12 de 16h30 à 19h30 Dilma Rousseff, présidente de la République brésilienne, et François Hollande, président de la République française, ont assuré l’ouverture de cette rencontre qui a vu débattre, durant une journée et demi, plusieurs personnalités mondiales incontournables et notamment l’ancien président Lula.
Liens vidéo du forum Mardi 11 de 15h à 16h (Interventions de François Hollande et de Dilma Rousseff)Mardi 11 de 16h à 18h30 Mercredi 12 Matin de 10h à 13hMercredi 12 de 15h à 16h30Mercredi 12 de 16h30 à 19h30 (Interventions de Lionel Jospin et de Lula Da Silva)
Liens en portugais (Ligações em Português)Mardi11 de 15h à 16h Mardi 11 de 16h à 18h30 Mercredi 12 Matin de 10h à 13h Mercredi 12 de 15h à 16h30 Mercredi 12 de 16h30 à 19h30