Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur du Québec, analyse pour l’Observatoire de la vie politique des questions au coeur de l’actualité de son pays. Il est interrogé par Laurent Bouvet, directeur de l’Observatoire.
A l’occasion d’une rencontre-débat publique à la Fondation, Jean-François Lisée s’est entretenu avec Laurent Bouvet, directeur de l’Observatoire de la vie politique de la Fondation, sur « la difficulté d’être social-démocrate en Amérique du Nord ». Selon Jean-François Lisée, le Québec, « puissance culturelle à part entière » et « référence en matière d’économie sociale », a traversé la crise de 2007-2008 de manière plus résiliente que ses riches voisins l’Ontario et les Etats-Unis ou que l’Europe. Ce contexte a permis à la social-démocratie d’ouvrir des perspectives dans un continent qui se droitise. D’autres sujets tels que la politique énergétique, la taxe carbone, les relations Québec/Canada ou encore l’augmentation du nombre de français au Québec ont été évoqués.
Jean-François Lisée a été nommé ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur à la suite des élections générales du 4 septembre dernier, qui ont vu le retour au pouvoir du Parti Québécois, dirigé par Pauline Marois, devenue ainsi la première femme à diriger le Québec. Auparavant, Jean-François Lisée a dirigé le CERIUM (Centre d’études et de recherche de l’Université de Montréal) et a été le conseiller spécial de deux Premiers ministres québécois. Il a été journaliste, notamment à Washington. Il est l’auteur ou le directeur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : « Comment mettre la droite KO en 15 arguments » (2012, Éditions Stanké), « Imaginer l’après-crise : pistes pour un monde plus juste » (collectif d’auteurs, dont Lionel Jospin, 2009, Éditions du Boréal), « Pour une gauche efficace » (2008, Éditions du Boréal).
