1914 : l’Internationale et les internationalismes face à la guerre

L’assassinat de Jean Jaurès le 31 juillet 1914 sonne le glas de la Deuxième Internationale en même temps que celui de la paix. Emmanuel Jousse présente le colloque que la Société d’études jaurésiennes entend reprendre dans ce colloque soutenu par la Fondation Jean-Jaurès la question de l’internationalisme ouvrier, de 1864 à 1914.

Les deux centenaires de l’assassinat et de la guerre, chronologiquement liés, conduisent à faire de la mort du tribun la catastrophe scellant la défaite de l’Internationale. Pourtant, une autre approche de ce moment, plus attentive à la permanence d’un esprit internationaliste à l’âge des Etats-nations, peut être suggérée. On n’oubliera pas que 2014 n’entre pas seulement en résonance avec ces événements, mais aussi avec la fondation de l’Association Internationale des Travailleurs à Londres le 28 septembre 1864.Ensemble, les deux commémorations peuvent être articulées en un seul questionnement : il ne s’agit pas tant de savoir les raisons pour lesquelles l’Internationale a perdu sa guerre contre la guerre, mais de mieux comprendre pourquoi elle ne l’a pas gagnée, de mieux identifier les obstacles qui ont empêché la constitution d’un espace public propre aux socialistes européens, dépassant les relations internationales.La Société d’Etudes Jaurésiennes entend ainsi reprendre la question de l’internationalisme ouvrier, de 1864 à 1914, en organisant un colloque en mars 2014. Ce projet s’inscrit dans une dynamique historiographique à laquelle participent les Cahiers Jaurès qui publieront les actes de ces journées. La démarche se veut résolument internationale, autant par le sujet et les thèmes qui seront abordés, que par le point de vue des intervenants.

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